top of page
Search

Ma ville à moi_

  • Writer: Alice
    Alice
  • Nov 5, 2018
  • 2 min read

"Monter, descendre, aller, venir, tant fait l'homme qu'à la fin il disparaît. Un taxi l'emmène, un métro l'emporte, la tour n'y prend garde, ni le Panthéon. (...) et toute cette histoire n'est que le songe d'un songe, le rêve d'un rêve, à peine plus qu'un délire tapé à la machine par un romancier idiot."


J'étais en primaire, je devais avoir huit ans, j'avais un cahier et sur sa couverture, parmi des dessins à la vague allure de graffitis, je lus pour la première fois cette citation de Quineau. En italien elle chantait d'un rythme de comptine et ce fût sans doute pour cela qu'elle me charma immédiatement, que je l'appris par coeur et que je ne l'ai plus oubliée depuis.


Et de fait combien de sens prend-t'elle aujourd'hui, après ces années de folie globetrotteuse, en ce moment où je ressens toute la fatigue de ce mouvement incessant, externe et interne, à la recherche d'un Graal non mieux identifié, à la poursuite de chimères, certaine que le Mieux m'attendait Ailleurs avec le gros lot du destin. Combien de sens maintenant que je me réconcilie avec Bruxelles, d'où j'ai pris la fuite tellement de fois, en l'accusant de me maltraiter, de m'emprisonner, en lui donnant la faute de toutes mes misères sans pour autant trouver le courage de la quitter. Mais qui maltraitait qui?


Bruxelles m'a patiemment attendue à chaque fuite, les bras grands ouverts, elle m'a pardonnée et m'a offert encore et encore une chance. Il est temps que je me rende, que j'accepte ses cadeaux et son amour, que je l'appelle avec son nom, Ma Ville à moi. Si un jour on se quitte, ce sera pour toujours cette fois, mais en paix.

Peut-être qu'on peut chercher sans bouger, bouger sans fuir, fuir pour mieux revenir.


 
 
 

Comments


© 2018 by ALICE TIEZZI. Created with Wix.com

    bottom of page